Les produits du terroir de Ouarzazate


Catalogue national des produits du terroir du Maroc

Catalogue national des produits du terroir du Maroc

Ce catalogue est structuré de manière à mettre en exergue la richesse des 16 régions du Royaume en produits de terroir. Il aborde dans sa première partie la réglementation nationale en vigueur sur les Signes Distinctifs d’Origine et de Qualité (SDOQ), suivi d’un panorama des produits de terroir labellisés. Ensuite, il présente les principaux produits phares caractérisant les 16 régions du Royaume.

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Ouarzazate un territoire riches en produits de terroir

 

Ouarzazate un territoire riches en produits de terroir

La Province de Ouarzazate, avec ses conditions géo climatiques très spécifiques  et ses traits identitaires étroitement liés aux traditions des populations berbères qui la peuplent en majorité, dispose d’un vivier considérable en termes de produits de terroir. Lire la suite

 


Le henné

Henné marocain
©cyberterroirs.org

La particularité du henné marocain est sa couleur verte d’une intensité plus foncée que le vert de l'olivier. Les deux principales zones de production du henné sont la province d’Errachidia au sud de Jbel Saghrou à Alnif et la province de Ouarzazate à Tazarine, Foum Zguid, Agdz et Zagora. Ces zones sont caractérisées par des hivers rigoureux et des étés très chauds. La pluviométrie dans ces régions est très faible (moins de 100 mm/an). La culture n’est donc possible que dans les zones irriguées. La culture du henné qui exige une quantité très importante d'eau (1600 m3) n’est pratiquée qu’aux endroits où l’eau est disponible.

Cette plante atteint, dans les régions du Sahara marocain, jusqu'à un mètre de hauteur. Les feuilles de henné sont réduites en poudre à laquelle on ajoute de l'eau de rose et de l'eau ordinaire afin d'obtenir une pâte onctueuse. Elles servent dans différents domaines :

  • Cosmétique : le henné est un composé cosmétique servant à la teinture des cheveux et à l’embellissement des mains et des pieds. Il est aussi utilisé dans la parfumerie,
  • Médecine : le henné est utilisé pour soigner certaines maladies de la peau et pour cicatriser des plaies,
  • Teinture : le henné est utilisé dans la teinture du bois blanc, des tissus et des cuirs.

Salon du henné

Le palmier-DATTIER


Palmier-dattier

“Le palmier-dattier vit la tête dans le feu du soleil et les pieds plongés dans l’eau”. C’est par cette formule que les agronomes se plaisent à définir cet “arbre” fruitier providentiel à l’ombre duquel des civilisations ont traversé les siècles.

 

Le Maroc veut planter un million de palmiers dattiers d'ici 2030

La production sera portée à 160 000 tonnes dès 2020 au lieu de 70 000 à 100 000 tonnes actuellement. Aujourd’hui, la superficie totale occupée par cet arbre dans les vallées du Ziz et du Draâ essentiellement (il y a quatre grandes-zones : Meknès Tafilalt, Souss-Massa Draâ, Guelmim-Smara et l’Oriental, à Figuig spécialement) est de l’ordre de 48 000 ha pour un total de 4,8 millions de pieds.

Actuellement, le palmier dattier n’entre que pour 40 à 60% dans les revenus de ceux qui le cultivent et l’entretiennent durant toute l’année. Cela veut dire qu’il faut qu’ils exercent d’autres activités d’appoint comme l’élevage ou d’autres cultures. Mais cela signifie surtout que le secteur souffre de plusieurs maux. D’abord, le bayoud, (champignon microscopique contagieux connu depuis le 19ème siècle, contre lequel il n’existe aucun traitement) une maladie qui  menace cette espèce, est venu à bout de 10 millions d’arbres durant les cent dernières années. Ensuite, le manque d’eau limite les horizons de développement de cette culture. Enfin, les moyens encore trop traditionnels d’exploitation réduisent considérablement le rendement. A titre d’illustration, un arbre ne produit pas plus de 20 kg par an en moyenne. Mais dans certaines exploitations très modernes, cette moyenne peut se situer entre 50 kg et 

plus de 100 kg par an. Cela donne une idée de la marge de progression en termes de productivité et du potentiel de revenu.

L’économie des oasis du sud-est marocain repose essentiellement sur l’exploitation des palmeraies dattières. 20 à 60% du revenu agricole dans cette région du pays provient de cette activité à laquelle s’adonnent  1,4 million d’exploitants.

Le palmier dattier, arbre providentiel qui joue un rôle prépondérant en matière écologique et environnementale, aide grandement à la création d'un microclimat indispensable au bon développement des cultures sous-jacentes et constitue, par conséquent, le pivot de l'écosystème oasien. Socle fondamental de l'agronomie oasienne, le palmier dattier permet ainsi aux agriculteurs de déboucher sur trois étages de végétation (les cultures saisonnières annuelles ou pluriannuelles, les arbres fruitiers et le palmier dattier).

Etant une source durable d'un aliment de base pour les oasiens, et une matière première pour l'élaboration de produits alimentaires de grande valeur énergétique et diététique, les palmiers dattiers sont ainsi au cœur des solutions intégrées possibles contre les maux sociaux engendrés par l'exode rural.

©aufaitmaroc.com - yabiladi.com - lavieeco.com

 

Salon des dattes



lE SAFRAN

Safran du sud est marocain

Une légende raconte que dans des temps très reculés, un pèlerin originaire de la région de Taliouine est revenu de la Mecque avec des bulbes de fleurs à Safran. Un autre pèlerin, venu de la région du Cachemire en Inde, lui aurait confié les précieux bulbes et expliqué comment les cultiver. Il lui aurait dit : « voici le secret de l’Or Rouge »…

Le crocus sativus est un bulbe qui se met en terre début septembre, et passe la saison estivale en dormance, ce qui est parfaitement adapté aux sols de faible pluviométrie. La floraison du safran est étalée sur plusieurs semaines avec un pic la dernière semaine d’octobre où plus de 60 % des fleurs émergent en même temps. Les fleurs sont récoltées avant leur ouverture, tôt le matin avant l’arrivée des chaleurs du jour, afin d’éviter la fanaison des stigmates. L’opération de ramassage des fleurs de safran est très délicate et exige une main d’œuvre importante. L’émondage et le séchage des stigmates suivent rapidement, permettant de conserver correctement l’or rouge. Il faut environ 200 fleurs pour obtenir 1g de safran sec ! Durant le séchage, le safran va perdre 80% de son poids initial, ce qui explique le coût de ce produit unique. Un séchage long favorisera une saveur épicée alors qu’un séchage rapide favorise un arôme très safrané. La présence du safran au Maghreb remonte au IXème siècle. 

Les principaux sites de la production du safran marocain sont situés sur le piémont du Siroua, massif volcanique qui relie le Haut-Atlas et l’Anti-Atlas. Véritable support économique des terroirs de Taliouine et de Tazenakht, la culture organique du crocus sativus est pratiquée par plus de 1300 familles. Dans cette région, une plantation bien conduite peut donner jusqu’à 6 kg/ha et un revenu de plus de 35.000 dh/ha. La production de safran de la coopérative de Taliouine a fait l’objet d’une certification biologique par Ecocert.

Depuis des siècles, on attribue au safran de nombreuses vertus médicinales et pharmaceutiques (antispasmodique, antidépresseur), cosmétologiques et bien évidemment gastronomiques.  ©marocagriculture.com, association-tiwizi-suisse.ch