Le Draâ, le plus long fleuve du Maroc

Carte du fleuve Drâa

Le Drâa est connu depuis les Romains qui l'appelaient Darat. 


C'est le système hydrographique le plus long du Maroc avec 1100 km.

 

Dans les régions parcourues, l’écoulement est le plus souvent temporaire ; il ne revient véritablement visible que 50 km avant son embouchure. Il se forme par la réunion des rivières Dadès et Imini dans les montagnes du Haut Atlas, au niveau du Massif de Tizi-N'Tichka à l'est du Jbel Toubkal et du Massif du M'Goun, à des altitudes variant de 3 000 à 4 000 m, jusqu’à se jeter dans l’océan Atlantique à Foum Draa au nord de la ville de Tan-Tan et au sud de Guelmim.

 

Les eaux du Drâa sont utilisées autant pour irriguer les palmeraies que différentes cultures.  

   

Le fleuve Drâa

Les trois sections du Draa :

  • Le haut Drâa : avec les affluents du Dadès, Ouarzazate et Aït Douchen qui drainent les versants sud du Haut-Atlas central et le versant nord de l'Anti-Atlas.
  • Le Drâa moyen : à partir de Ouarzazate, ses affluents s'unissent en un seul bras qui traverse les sols très durs de l'Anti-Atlas, formant une succession de gorges et de dépressions, appelées feïjas, où se trouvent les oasis ; puis c'est la superbe vallée du Drâa, où la route N9 longe les îlots de verdure sur 92 km de Agdz à Zagora, puis 108 km de Zagora à Mhamid.
  • Le bas Drâa : est la partie la plus longue et la plus aride, car éloignée des cimes enneigées du Haut-Atlas. Ce tronçon est un véritable oued, son écoulement dépend des perturbations climatiques saisonnières.

 

LA VALLEE DU DRAA

La vallée du Drâa

La vallée du Drâa (plus de 200 km) est une grande oasis aux dimensions naturelles, comptant parmi les plus spectaculaires au monde. C’est là que l’Atlas rencontre le Sahara pour former l’un des paysages les plus torturés et les plus beaux du Maroc. 

 

Le parcours entre Ouarzazate et Zagora, très tortueux et plein de surprises, tant culturelles que géographiques, reste l’un des plus beaux du Maroc. Sa particularité première, est qu’il s’agit de l’une des régions les plus montagneuses du Maroc. Une montagne, creusée et ravinée par une multitude de cours d’eau qui ont, durant des siècles, tracé des lignes et des canyons dans la croûte terrestre.

 

L'origine du mot Draâ est incertaine ; elle est peut-être une déformation du mot berbère Targa signifiant "cours d'eau, canal d'irrigation, rigole, vallée". De même, la dénomination Touareg viendrait de aït targa (aït, awt signifiant dans toutes les langues berbères «enfants de» ou «habitants de»). Les Touareg (comme les Almoravides) seraient des branches de la tribu berbère des Sanhadja.

 

Le niveau élevé du fleuve Drâa a permis durant des siècles l'installation et le développement de populations diverses. Toutefois, des périodes répétées de sècheresse ont entrainé un exode rural d'une partie de la population agricole de cette vallée (et d'autres régions du Maroc) vers de grandes villes du pays comme Marrakech ou Casablanca entre autres.

 

Les vieux textes parlent d’une région prospère où l’on rencontrait même des crocodiles.

 

L'année 1972 a vu la construction du barrage El Mansour Eddahbi non loin de Ouarzazate. Depuis cette date les crues limoneuses du Drâa font partie du passé et le fleuve a parfois du mal à atteindre l'océan, des dunes obstruant de temps à autre son embouchure.

 

Source : Wikipedia, lagazettedumaroc.com.